Le Premier ministre, Alain Claude Bilie-By-Nzé, n’est pas allé du dos de la cuillère pour dénoncer de graves dysfonctionnements administratifs et techniques ayant conduit au naufrage le 09 mars dernier au naufrage du bateau Esther Miracle. C’était vendredi dernier devant les agents du ministère des Transports. « Les résultats préliminaires de l’enquête sur les circonstances de ce drame nous démontrent et nous interpellent à bien des égards sur les failles dans la gestion administrative du ministère Transport à tous les niveaux, tous segments : terrestre, maritime, aérien », s’est-il indigné.
Ces défaillances administratives sont, selon lui, tributaires des actes de laxisme et de concussion qu’il a mis à l’index. « Trop souvent, pour le déplorer, les actes administratifs, autorisations et autres agréments sont délivrés sans contrôles ni examens rigoureux des pièces du dossier au mépris de l’intérêt général. Cet événement malheureux doit servir à tous les gestionnaires des affaires publiques. Il y a trop de négligences, trop de compromissions, trop de passe-droits et trop de petits arrangements », s’est désolé Alain Claude Bilie-By-Nzé. Dans ce contexte marqué par des sanctions prises contre les responsables de la marine marchande et la démission du ministre des Transports, Brice Paillat, le Premier ministre lance un appel à plus de rigueur et de responsabilité dans la gestion de la chose publique.
Pour faire toute la lumière sur ce drame, 33 personnes sont en ce moment entendues dans une enquête menée par le procureur de la République. Le gouvernement veut mettre sur pied une commission technique indépendante dont le rapport sera déterminant. « Elle sera menée en toute transparence, sans censure, elle devra mettre en exergue les responsabilités des uns et des autres. Nul ne sera couvert. Nos actes nous engagent, notre signature nous engage », a-t-il prévenu.
Pour le souvenir, autre annonce faite, une stèle sera érigée au Port Môle en mémoire des morts dont le nombre est porté à 24, 13 disparus sont toujours activement recherchés. Pour les rescapés qui ont reçu de la part du gouvernement de nouvelles pièces d’identité notamment les passeports et les récépissés de carte d’identité perdus lors du naufrage. Ces derniers fulminent de rage contre les responsables du navire qui sont incapables d’assurer convenablement leur prise en charge.
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