Rached Ghannouchi, ancien président du Parlement tunisien et leader du parti islamiste Ennahda, a été arrêté le 17 avril dernier à son domicile, en pleine nuit de Ramadan. Selon son parti, il a été arrêté sans qu’un mandat d’arrêt ne lui soit présenté, ce qui a suscité l’indignation de ses partisans qui parlent d’un “enlèvement” plutôt que d’une arrestation. Cette arrestation intervient après plusieurs mois de convocations devant la justice dans le cadre d’enquêtes liées à des soupçons de terrorisme, de blanchiment d’argent et de tentatives de déstabilisation du régime actuel.
Des opposants également arrêtés
Rached Ghannouchi n’est pas le seul opposant à être arrêté ces derniers mois en Tunisie. Depuis février dernier, une vingtaine d’opposants, dont un dirigeant de think tank, des membres du Front du Salut et le directeur général de Mosaïque FM ont également été arrêtés. Ces interpellations ont été dénoncées par des ONG locales et internationales, qui y voient une atteinte à la liberté d’expression et de l’opposition politique dans le pays.
Indignation des partisans d’Ennahda
L’arrestation de Rached Ghannouchi en pleine nuit du destin, la nuit la plus sacrée du Ramadan, a suscité l’indignation de certains membres du parti islamiste Ennahda. Pour eux, cette arrestation est une façon pour le pouvoir de faire diversion alors que le pays traverse une grave crise économique. Le parti Ennahda a appelé à la “libération immédiate” de son leader politique.
Réactions locales et internationales
Cette arrestation a également suscité des réactions au niveau local et international. Des ONG et des partis politiques ont dénoncé une atteinte à la démocratie et aux libertés individuelles. Des manifestations ont eu lieu dans certaines villes du pays pour exiger la libération des opposants politiques arrêtés. La communauté internationale, quant à elle, a appelé à respecter les principes démocratiques et à garantir les libertés individuelles et la protection des droits de l’homme en Tunisie.
Youssef El Assal