Face à la pression internationale pour protéger les réfugiés syriens présents sur son sol, le Liban a annoncé une série de mesures mercredi 26 avril. Le Premier ministre, Najib Mikati, a organisé une réunion avec plusieurs membres de son gouvernement et les chefs de l’armée et des services de sécurité pour discuter de la situation. Les autorités libanaises ont donné au Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés une semaine pour leur transmettre toutes les données démographiques sur les réfugiés syriens présents sur leur territoire. Ils ont également chargé le ministre de la Justice de travailler avec Damas pour « remettre immédiatement à la Syrie les détenus et les condamnés ».
Retrait du statut de réfugié pour tout Syrien quittant le territoire libanais
Le gouvernement a également décidé de poursuivre les opérations de « retour volontaire des déplacés syriens », malgré l’opposition de la communauté internationale. Celle-ci considère que les rapatriements sont peu sûrs. Le Liban a également décidé de retirer le statut de réfugié à tout Syrien qui quitterait à un moment ou à un autre le territoire libanais. Les autorités libanaises ont également exprimé leur volonté de coopérer avec le Haut-Commissariat pour les réfugiés pour enregistrer les naissances de ressortissants syriens présents sur leur territoire.
Tensions croissantes entre les Libanais et les réfugiés syriens
Selon des chiffres officieux, le nombre de Syriens au Liban représente environ 30% de la population, soit près de 840 000 réfugiés enregistrés auprès des Nations unies et des centaines de milliers d’autres non-inscrits. Ces dernières semaines, des tensions ont émergé entre des Libanais et des communautés syriennes, entraînant une multiplication des incidents et un durcissement des mesures de sécurité. Ces mesures prises par les autorités libanaises pourraient donc exacerber la situation et avoir des conséquences graves sur la situation des réfugiés syriens au Liban.