L’opposition sierra-léonaise rejette les résultats électoraux et demande de nouvelles élections
Dans un geste sans précédent, le parti du Congrès de tout le peuple (APC), principal parti d’opposition en Sierra Leone, a décidé de ne pas siéger au Parlement et aux conseils locaux. Cette décision fait suite aux allégations d’irrégularités massives lors des élections générales du 24 juin, et l’APC réclame la tenue d’un nouveau scrutin. Le porte-parole de l’APC, Sidi Yaya Tunis, affirme que les résultats annoncés ne correspondent pas au nombre total de votes exprimés dans les bureaux de vote.
L’APC est convaincu d’avoir remporté plus de sièges au Parlement et de conseils municipaux que ceux qui lui ont été attribués. Pourtant, la commission électorale n’a pas encore publié les résultats détaillés bureau par bureau, empêchant ainsi toute vérification indépendante. En conséquence, le parti exige la démission des responsables de la commission électorale et réclame de nouvelles élections dans les six mois, supervisées par des personnes considérées comme crédibles.
Le président sortant, Julius Maada Bio, a été réélu dès le premier tour avec 56,17% des voix, selon les résultats annoncés par la commission électorale. De plus, le parti présidentiel a également remporté la majorité des sièges aux élections législatives, avec 81 sièges. Cependant, ces résultats sont fortement contestés par l’APC, qui met en doute leur légitimité en raison des présumées irrégularités.
L’avenir politique de Sierra Leone reste incertain, alors que l’opposition maintient sa position ferme de ne pas participer au gouvernement tant que des élections équitables et transparentes ne seront pas organisées. La tension politique augmente dans le pays alors que les partis se confrontent sur la validité des résultats électoraux et la nécessité d’un processus électoral plus transparent et crédible.