Le ministère des Affaires étrangères du Kenya a affirmé sa solidarité envers les peuples de descendance africaine à Haïti et s’est engagé à aider le pays dans un esprit de « panafricanisme ». Cette déclaration s’est accompagnée de la proposition ferme de prendre la tête d’une force multinationale afin de venir en aide à Haïti. Le Kenya considère cela comme une opportunité d’aider et de former la police haïtienne pour faire face à la situation critique provoquée par les gangs qui commettent de nombreuses exactions sur le territoire haïtien.
L’appel à l’aide de l’ONU et du Premier ministre haïtien
Face à la situation alarmante en Haïti, l’ONU et le Premier ministre haïtien, Ariel Henry, ont lancé des appels à l’aide pour une intervention internationale. La police locale se trouve dépassée par les gangs violents qui sévissent dans plusieurs régions du pays. L’idée de former une force internationale est née, et le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a évoqué la nécessité de trouver un pays pour la diriger. Le Kenya s’est ainsi porté volontaire pour occuper ce rôle.
Les étapes à franchir pour le Kenya
Bien que le Kenya ait proposé son engagement pour diriger la force multinationale, cela ne pourra se faire sans l’approbation du Conseil de sécurité de l’ONU et le respect de protocoles constitutionnels. Le communiqué kényan précise que des démarches seront entreprises pour obtenir le mandat nécessaire. Dans les prochaines semaines, une mission d’évaluation sera menée par une équipe opérationnelle de la police kényane en Haïti. Les informations recueillies orienteront le mandat de la future force multinationale et définiront les actions à entreprendre pour rétablir la paix et la stabilité dans le pays.
L’expérience du Kenya en maintien de la paix
Le Kenya a déjà démontré son engagement en matière de maintien de la paix en déployant des forces dans d’autres régions du continent, comme en République démocratique du Congo et en Somalie. Fort de cette expérience, le Kenya est prêt à mettre son savoir-faire au service d’Haïti pour contribuer à ramener la stabilité et la sécurité dans le pays, en partenariat avec d’autres nations qui pourraient rejoindre cette force multinationale.