Au Gabon, alors que la date des élections générales approche à grands pas, l’opposition poursuit ses négociations afin de présenter un candidat unique à la présidentielle. Avec le scrutin prévu pour le 26 août et la candidature du président Ali Bongo pour briguer un nouveau mandat, les pourparlers au sein de la plateforme Alternance 2023 se font de plus en plus intenses. L’objectif est de parvenir à une union solide entre les différentes forces de l’opposition en vue de cette échéance cruciale.
Six candidats sont en lice au sein d’Alternance 2023, mais une seule personne devra être choisie pour représenter l’ensemble de l’opposition. Selon une source crédible, une date limite a été fixée pour cette désignation, et celle-ci pourrait coïncider avec le début officiel de la campagne électorale, soit le 11 août. Toutefois, François Ndong Obiang, le président de la plateforme, exprime ses inquiétudes face à l’annonce imminente d’un candidat unique par des organisations de la société civile. Il craint que cette décision unilatérale puisse perturber le processus démocratique en cours.
Malgré les défis, les négociations progressent au sein d’Alternance 2023. Des accords ont été conclus pour des listes électorales uniques dans chaque circonscription pour les élections législatives, afin d’éviter une concurrence interne. De même, des consensus ont été trouvés concernant les élections locales, avec la possibilité d’une ou plusieurs listes selon la localité. Cependant, pour l’élection présidentielle, les discussions restent délicates, bien que François Ndong Obiang affirme qu’elles se déroulent dans un climat plus apaisé depuis le départ de l’ancien vice-président Pierre Claver Maganga Moussavou, la semaine dernière.
François Ndong Obiang évoque des soupçons d’accord entre le pouvoir en place et Pierre Claver Maganga Moussavou pour perturber la coalition d’opposition, en échange d’un poste au sein du gouvernement. Le leader du parti PSD déclare que Maganga Moussavou a été exclu après une réunion houleuse début juillet, marquée par des invectives et des attaques personnelles. De son côté, l’ancien vice-président nie ces allégations et déclare qu’il s’agit de rumeurs infondées. Le temps presse pour l’opposition, et la désignation d’un candidat unique s’avère cruciale pour faire face à la candidature du président sortant lors de cette présidentielle décisive.