Au Sénégal, une étape médicale exceptionnelle a été franchie avec succès : la séparation de deux sœurs jumelles siamoises. Le 9 août, une intervention chirurgicale complexe a été menée avec succès par les équipes du centre hospitalier national d’enfants Albert Royer. Cette opération rare et périlleuse a offert aux jeunes filles une chance de mener des vies indépendantes. Notamment, le pays avait déjà enregistré deux autres cas réussis de séparation de siamois en 2003 et en 2018, à Dakar.
Le succès de cette opération remarquable a démontré l’expertise des chirurgiens sénégalais. À l’origine, la mère des jumelles avait appris leur malformation rare lorsqu’elle était enceinte de quatre mois. Les bébés étaient unis par le foie et le sternum. Après une césarienne planifiée le 4 septembre 2022, les sœurs ont été placées sous surveillance. La séparation chirurgicale a finalement eu lieu lorsqu’elles avaient onze mois, une opération qui a duré une heure vingt.
L’histoire de ces jumelles siamoises a été marquée par un parcours médical complexe. Le foie, en tant qu’organe vital aux multiples fonctions, a constitué un défi particulier lors de la séparation. Gabriel Ngom, chef de service de chirurgie pédiatrique au centre hospitalier Albert Royer, explique qu’il a fallu veiller à attribuer à chaque sœur un foie fonctionnel et complet. Cela témoigne des efforts et des compétences nécessaires pour assurer la santé et le bien-être des jeunes patients.
Après l’intervention, les sœurs siamoises sont actuellement en phase de rétablissement. Ndeye Aby Ndoye, membre de l’équipe de chirurgiens ayant mené la séparation, a partagé que les jumelles se portent bien et s’épanouissent progressivement. Elles s’adaptent à leur nouvelle indépendance, jouent séparément et sont capables de s’alimenter. Notamment, sur le plan chirurgical, aucune complication majeure n’a été observée, suscitant l’espoir d’un avenir plein de possibilités pour les jeunes filles.
L’exploit médical n’a pas seulement relevé d’une prouesse chirurgicale, mais a également témoigné de l’engagement de l’État envers la santé et le bien-être de ses citoyens. L’opération a engendré des coûts considérables, dépassant 1,3 million de francs CFA, mais l’État a pris en charge la totalité des frais. Cette décision illustre l’importance accordée à la vie et à la qualité de vie des individus, ainsi que la confiance envers le système de santé du pays.