Le 20 avril 2021, le Conseil militaire de transition annonçait la mort du président Idriss Déby au combat. Un an plus tard, l’anniversaire de la disparition du maréchal est marqué avec discrétion dans le pays.
Ni les autorités de transition, ni l’armée n’ont marqué outre mesure le premier anniversaire de la mort d’Idriss Déby. C’est en effet son parti qui était à la manoeuvre. Le Mouvement patriotique du salut a organisé depuis le début de la semaine une « sortie du deuil » avec des prières, des conférences, et ce matin, la pose de la première pierre de son futur mausolée à Amdjarass, dans le nord-est du pays, sa localité d’origine.
La construction de cet ouvrage de marbre sur la tombe de l’ex-président, de 7 mètres de hauteur et 650 m², doit durer huit mois. Le président du Conseil militaire de transition, son fils, Mahamat Idriss Déby, est depuis quelques jours dans la région de l’Ennedi-Est. Il a participé hier à une prière collective mais pas à la commémoration de ce matin.
À Ndjamena, c’est le maire Ali Haroun qui était à l’origine de la cérémonie. En présence du numéro 2 du Conseil militaire de transition, l’avenue Mobutu a été rebaptisée boulevard du maréchal du Tchad Idriss Déby Itno. « C’est rendre un hommage mérité à cet intrépide et vaillant soldat tombé en martyr sur le champ d’honneur pour la défense de la patrie », a déclaré le général Djimadoum Tiraïna.