Après une incarcération de 14 ans pour « atteinte à la sûreté de l’État », Kpatcha Gnassingbé, l’ancien ministre de la Défense et demi-frère du président, est finalement de retour à Lomé. Sa libération avait été précédée par une évacuation sanitaire à Libreville, au Gabon, où il avait subi une opération visant à résoudre des problèmes circulatoires critiques. À son arrivée à Lomé, Kpatcha Gnassingbé a été admis au pavillon militaire du CHU Sylvanus Olympio pour des soins supplémentaires. La question cruciale qui se pose désormais est de savoir si cette hospitalisation prolongée aura des conséquences sur sa libération définitive.
Selon le médecin personnel de Kpatcha Gnassingbé, le patient se trouve actuellement en bonne forme. Le Dr Michel Assang Dossim, qui a suivi de près le demi-frère du chef de l’État depuis son retour au pays, a confirmé que l’intervention réalisée au Gabon avait permis d’améliorer considérablement les problèmes circulatoires préoccupants. Cette opération aurait évité le risque d’amputation que Kpatcha Gnassingbé courait au Togo. Cette évolution positive de sa santé renforce l’espoir d’une libération définitive après les soins de consolidation.
Les proches de Kpatcha Gnassingbé gardent l’espoir que son hospitalisation actuelle sera suivie d’une libération permanente. Maître Kpandé Azaré, l’avocat du détenu, partage cette vision optimiste. Selon lui, la longue période d’hospitalisation que Kpatcha Gnassingbé a subie depuis son retour souligne les effets préjudiciables de sa détention prolongée. Cette situation soulève également des interrogations sur la qualité des soins médicaux prodigués en prison, car d’autres détenus, tels qu’Abi Ati et Casimir Dontema, condamnés en 2010 pour complot contre le chef de l’État, souffrent eux aussi de problèmes cardiaques et pulmonaires.
La situation médicale de Kpatcha Gnassingbé soulève des questions plus larges concernant le traitement des détenus politiques au Togo. Abi Ati et Casimir Dontema, également condamnés en 2010 pour des accusations similaires, souffrent de problèmes de santé similaires. Ces cas suscitent des préoccupations quant aux conditions de détention et aux soins médicaux dans les prisons togolaises. Les défenseurs des droits de l’homme et les observateurs internationaux restent attentifs à l’évolution de ces situations et à l’impact qu’elles pourraient avoir sur les politiques carcérales du pays.