Dans un acte de protestation persistant, au moins 2500 étudiants finalistes issus d’écoles de formation ont conclu leur sixième semaine de sit-in devant le ministère de la Fonction publique en République du Congo. Leur demande claire : l’intégration immédiate au sein de la fonction publique. Face à ce qui est perçu comme une indifférence des autorités, ces jeunes diplômés se tiennent fermes dans leur mouvement de contestation.
La Place du Jardin des Droits de l’Homme, située en face du ministère de la Fonction publique, est le théâtre de cette manifestation bruyante et déterminée. Munis de vuvuzelas, de sifflets et d’autres instruments, les anciens étudiants expriment leur frustration et leur impatience. Jean-Hubert Kibangou Bassakinina, coordonnateur du collège inter-syndical des professionnels, expose leur revendication : l’annonce officielle des quotas d’intégration pour l’année 2023. Il dénonce également l’absence d’engagement des autorités envers le recrutement prévu pour cette année.
Le contexte de cette protestation remonte à plusieurs années. Les diplômés présents sur la place ont achevé leurs études entre 2002 et 2023, et pourtant, leur intégration à la fonction publique est toujours en suspens. Eloïs Djembo, en charge de l’organisation et de la plateforme de l’intersyndicale, souligne le désespoir qui les anime. Il déplore la nécessité de recourir à des sit-ins pour faire entendre leurs voix, tandis que des recrutements informels se poursuivent chaque année, ébranlant ainsi l’image du pays.
Les autorités du ministère de la Fonction publique ont choisi le silence en réponse aux déclarations des étudiants finalistes. Cependant, cette attitude n’a pas réussi à dissuader les manifestants, bien au contraire. Déterminés à maintenir la pression, les jeunes diplômés congolais affirment leur intention de persévérer dans leur mouvement. L’avenir reste incertain, mais la détermination des diplômés à obtenir leur intégration dans la fonction publique demeure inébranlable.