Le 4 septembre 2023 marque le début du premier sommet africain pour le climat à Nairobi, sous la présidence du leader kényan William Ruto. L’événement rassemble pendant trois jours des dirigeants africains, des représentants de la société civile, des entreprises publiques et privées ainsi que des organisations internationales. En ouverture, le président kényan a souligné l’importance de la croissance verte, la présentant non seulement comme une nécessité environnementale, mais aussi comme une source d’opportunités économiques considérables.
Ce premier sommet africain sur le climat se tient à Nairobi, la capitale kényane, sous l’égide de l’Union africaine et du gouvernement du Kenya. Plus de vingt chefs d’État africains y participent, exprimant leur point de vue lors des discussions prévues pour le 5 septembre. Au cours de la première matinée, les enjeux de ce sommet ont été mis en avant, notamment le rôle crucial de l’Afrique dans la lutte pour une planète plus verte. Le choix du Kenya pour accueillir cet événement n’est pas fortuit, car plus de 90% de son électricité provient actuellement de sources d’énergie renouvelable. Le président William Ruto aspire à ce que ce sommet marque un tournant où l’Afrique devient non seulement victime du changement climatique mondial, mais aussi une partie intégrante de la solution grâce à ses ressources naturelles et à sa jeunesse.
Le président Ruto, tout en exprimant un optimisme mesuré, a souligné le besoin urgent de financements pour concrétiser la transition verte et les investissements nécessaires. Les peuples autochtones, malgré leur rôle crucial dans la préservation de la nature, reçoivent moins de 1% des fonds climat, un problème souligné par leur représentante au Kenya. Le sommet vise à aboutir, d’ici le 6 septembre, à une déclaration commune sur les objectifs climatiques de l’Afrique, la déclaration de Nairobi.
Le sommet réunit non seulement des chefs d’État africains, mais également plus de 20 000 délégués du monde entier, y compris des acteurs de la société civile. Dr. Oulie Keita, directrice exécutive de Greenpeace Afrique, exprime un optimisme prudent quant à ce sommet inédit. Elle espère des discussions franches, mais surtout des actions concrètes sur le terrain. Greenpeace Afrique appelle à une transition rapide des énergies fossiles vers les énergies renouvelables, avec un accent sur le solaire, l’eau, et le vent. De plus, l’organisation exhorte les dirigeants à cesser de soutenir les entreprises polluantes et à mettre fin aux contrats préjudiciables aux populations locales. Le sommet de Nairobi est donc l’occasion pour l’Afrique de montrer son leadership dans la lutte contre le changement climatique, un défi crucial pour son développement futur.
Ce premier sommet africain pour le climat à Nairobi représente un moment charnière dans la prise de conscience des enjeux climatiques en Afrique. Il offre l’opportunité aux dirigeants africains de non seulement discuter, mais aussi de s’engager dans des actions concrètes pour une transition verte. Les attentes sont élevées, notamment en ce qui concerne la transition énergétique et la préservation de l’environnement. Greenpeace Afrique, parmi d’autres, place beaucoup d’espoir dans ce sommet pour que l’Afrique devienne un acteur majeur dans la lutte contre le changement climatique. Le monde entier observe avec attention les résultats de cette réunion historique.