La Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) suspend le Gabon à la suite du coup d’État survenu à la fin du mois d’août. Cette décision importante a été prise lors d’une session extraordinaire de la conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’organisation, qui s’est tenue à Djibloho, en Guinée équatoriale.
La suspension du Gabon de la CEEAC fait suite à la prise du pouvoir par les militaires gabonais et à la destitution du Président Ali Bongo Ondimba. Cette décision reflète la gravité de la situation politique au Gabon et les préoccupations de la CEEAC concernant la stabilité de la région.
Pour comprendre cette suspension, il est essentiel de rappeler le contexte. Le coup d’État du 30 août a été marqué par l’annonce des militaires prenant le contrôle du pays, l’annulation des résultats des élections du 26 août, et la dissolution des institutions républicaines. Le général Brice Oligui Nguema a été nommé chef de file du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI).
Les perspectives pour le Gabon et la région demeurent incertaines. Le Président équato-guinéen, Teodoro Obiang Nguema, a souligné que toute menace à la paix et à la sécurité d’un membre de la CEEAC affecte l’ensemble des signataires. La CEEAC a précédemment condamné l’arrivée des militaires au pouvoir au Gabon et appelé au rétablissement de l’ordre constitutionnel dans le pays.
Fondée en 1983, la CEEAC regroupe 11 États d’Afrique centrale, dont le Gabon. L’organisation a pour objectif de promouvoir la coopération économique et politique dans la région. Cette suspension du Gabon souligne les défis auxquels fait face l’Afrique centrale en matière de stabilité politique et de gouvernance, et met en évidence l’importance de résoudre rapidement la crise gabonaise pour le bien-être de la région.