La communauté littéraire africaine pleure la perte du professeur Jacques Chevrier, une figure emblématique de la littérature africaine. À l’âge de 89 ans, il a récemment succombé à diverses maladies liées au grand âge. Cette nouvelle a secoué le monde académique, en particulier ceux qui ont eu la chance d’être ses étudiants. Le décès de ce grand défenseur de la littérature africaine a été annoncé la semaine dernière, et ses funérailles ont eu lieu ce lundi 5 septembre en Bretagne, dans le caveau familial.
Jacques Chevrier était un érudit de renom dans le domaine des littératures africaines. Il a enseigné avec passion et a contribué à faire rayonner la littérature africaine en tant qu’objet d’étude. Son dévouement à la promotion des écrivains africains montants ainsi que des classiques était exemplaire. En plus de ses enseignements, il a partagé son expertise à travers des écrits dans des médias tels que Le Monde et Jeune Afrique, contribuant ainsi à sensibiliser le grand public à la richesse de la littérature africaine.
Jacques Chevrier s’est plongé dans l’étude de l’Afrique pendant les guerres coloniales. En tant que fervent opposant à la colonisation et militant contre la guerre d’Algérie, il a cherché à donner une voix aux colonisés. La littérature africaine est devenue, pour lui, un moyen essentiel de faire entendre ces voix, comme en témoigne le mouvement de la “négritude” incarné par des auteurs tels que Senghor et Aimé Césaire.
Dans les années 1960, Jacques Chevrier a été parmi la première génération d’enseignants à œuvrer pour l’institutionnalisation de l’étude de la littérature africaine. Il a lutté pour que cette littérature soit reconnue comme une discipline à part entière à l’université, surmontant les réticences intellectuelles et les obstacles bureaucratiques. Son combat visait à établir la dimension littéraire des œuvres africaines, souvent considérées à tort comme relevant de l’anthropologie ou de la sociologie.