Dans un développement majeur, les États-Unis et l’Iran semblent proches d’un accord pour un échange de prisonniers. Cette nouvelle fait suite à des négociations en cours depuis plusieurs semaines et suscite un grand intérêt. Cependant, elle rencontre de fortes résistances au sein du camp républicain américain.
Le cœur de cet accord réside dans le transfert imminent de quelque 6 milliards de dollars vers l’Iran. Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a récemment informé le Congrès de l’intention de l’administration de lever certaines sanctions à l’encontre de banques de plusieurs pays. Cette mesure vise à permettre le transfert de fonds vers l’Iran. Les 6 milliards de dollars représentent une dette due par la Corée du Sud, un important importateur de pétrole iranien. Cette somme était gelée depuis que l’administration Trump avait quitté l’accord nucléaire iranien et imposé des sanctions sévères à Téhéran.
Les fonds ainsi débloqués seront acheminés vers la banque centrale du Qatar. Selon des sources à Washington, ils seront utilisés principalement pour des dépenses humanitaires en République islamique. Cet accord permettra également la libération de cinq ressortissants américains ou binationaux détenus en Iran. Il est important de noter que quatre d’entre eux avaient déjà été transférés en assignation à résidence au début du mois d’août, ce qui suggérait des négociations en cours. En échange, les États-Unis s’engagent à libérer cinq Iraniens détenus sur leur territoire.
Cette annonce intervient à quelques jours de l’Assemblée générale des Nations unies, où les présidents iranien et américain sont prévus pour participer. Cependant, les républicains de haut rang critiquent vivement cet accord avec l’Iran, qu’ils considèrent comme un pays terroriste. Ils soulignent également que cette annonce tombe le jour de l’anniversaire des attentats du 11 septembre 2001. L’accord en cours est donc susceptible de susciter des débats et des controverses importantes à l’échelle internationale et nationale.