Le parti d’opposition sénégalais, Pastef, dirigé par Ousmane Sonko, a pris une initiative audacieuse en déposant deux recours judiciaires. Ces recours ont été soumis à la Cour de justice de la Cédéao et à la Cour suprême du Sénégal. L’objectif principal est de faire annuler la dissolution du Pastef par l’État sénégalais, tout en rétablissant les droits politiques du parti, en prévision de l’élection présidentielle prévue pour le 25 février 2024.
Dans un geste légal sans précédent, les avocats du Pastef ont déposé ces requêtes juridiques pour contester la décision de dissolution du parti politique d’Ousmane Sonko, qui a été effectuée le 31 juillet dernier. Maître Abdullaye Tall, avocat et porte-parole du Pastef, soutient que cette dissolution n’est étayée par aucun argument juridique valable : « Le parti n’a jamais violé la loi et il est l’une des rares formations politiques à respecter l’obligation de présenter un bilan financier annuel. Ainsi, il a toujours respecté la loi, la Constitution, la démocratie et la République. »
Il est crucial de noter que ces recours sont déposés dans un contexte politique tendu au Sénégal, à l’approche des élections présidentielles. L’espoir réside dans le fait que la Cour de justice de la Cédéao reconnaîtra l’illégalité de la dissolution du Pastef, ce qui obligerait le Sénégal à reconsidérer sa décision. Cependant, la principale préoccupation réside dans le délai que prendront ces instances judiciaires pour rendre leur décision, compte tenu de l’approche rapide de l’élection présidentielle, prévue dans cinq mois.
Les prochaines semaines seront cruciales pour le Pastef et l’ensemble du pays, car l’issue des recours déposés devant la Cour de justice de la Cédéao et la Cour suprême sénégalaise aura un impact significatif sur la scène politique sénégalaise. La décision finale de ces juridictions déterminera si le Pastef pourra participer pleinement à l’élection présidentielle de 2024 et influencera le paysage politique du Sénégal dans les mois à venir.