La Communauté économique et monétaire des États de l’Afrique centrale (Cemac) annonce une nouvelle phase de recherche de financements pour ses projets sous-régionaux. À l’issue d’une table ronde en 2020, elle avait obtenu 3,8 milliards d’euros pour 11 projets d’infrastructure visant à interconnecter les capitales de la région. Ces projets sont déjà en cours à hauteur de 80%. Cependant, pour concrétiser 13 autres initiatives majeures réparties en quatre axes, la Cemac prévoit une nouvelle table ronde à Paris en novembre prochain, avec l’objectif de lever 8,8 milliards d’euros. Cette annonce a été faite par les dirigeants de la Cemac lors d’une réunion à Brazzaville.
Cette nouvelle phase de recherche de financements témoigne de la volonté de la Cemac de diversifier ses sources de financement. Elle vise à soutenir des projets variés, allant de l’achèvement des infrastructures de base à l’augmentation de la production énergétique grâce à l’interconnexion électrique. De plus, elle s’intéresse aux ports secs afin de désengorger les infrastructures portuaires existantes, tout en mettant l’accent sur la transformation locale de la filière bois. Cette démarche s’inscrit dans une perspective de développement régional et de renforcement des capacités économiques.
La réunion des responsables de la Cemac à Brazzaville a permis de mettre en lumière l’importance de cette deuxième phase de projets. Il s’agit d’un effort concerté visant à renforcer les infrastructures essentielles, à garantir une production d’énergie adéquate, à optimiser les installations portuaires et à valoriser le secteur du bois. Ces initiatives ont le potentiel de stimuler la croissance économique de la sous-région en favorisant la création d’emplois et l’expansion des activités commerciales.
Le secrétaire permanent du Programme des réformes économiques et financières de la Cemac, le professeur Michel Cyr Djiena Wemba, a clarifié le mode de financement de ces projets. Il souligne qu’il ne s’agit pas de dons, mais de partenariats public-privé (PPP) qui sont mutuellement bénéfiques. Ces PPP offriront des opportunités tant pour les partenaires régionaux que pour les investisseurs internationaux. De plus, les prêts seront contractés de manière concessionnelle, en fonction de la capacité d’endettement de la Cemac. Cette approche garantit la viabilité financière des projets.
Avec le développement en cours des premiers projets, la sous-région vise une croissance économique de plus de 3% d’ici 2024. Cette progression témoigne de l’importance de ces investissements pour l’avenir de l’Afrique centrale. Ils sont non seulement un moyen de renforcer les infrastructures, mais aussi de dynamiser l’économie régionale, créant ainsi des opportunités pour les populations locales et contribuant à l’intégration sous-régionale.