La ville de Moroni, aux Comores, est le théâtre de manifestations populaires en réaction aux graves pénuries d’eau et d’électricité. La société civile exprime sa colère face à ces problèmes persistants qui ont incité le mouvement Adrikni, principalement composé de femmes, à se mobiliser.
La situation critique des pénuries d’eau et d’électricité a conduit le mouvement Adrikni à organiser un rassemblement à Moroni. Les membres du mouvement se sentent frustrés par ce qu’ils perçoivent comme une négligence de la part des autorités publiques en matière de distribution de l’eau. Ils dénoncent également le fait que l’eau soit vendue à des revendeurs à des prix exorbitants, impactant ainsi la vie quotidienne des citoyens.
La crise de l’eau et de l’électricité aux Comores a atteint un point critique, suscitant des grèves des vendeurs d’eau et provoquant une vive inquiétude parmi la population. De plus, la société nationale de l’eau, Sonede, explique que des problèmes techniques sont à l’origine de cette situation difficile. Ces difficultés résultent des travaux de réhabilitation du réseau menés en partenariat avec une entreprise étrangère.
Malgré les explications de la Sonede concernant les travaux en cours pour améliorer la situation, les membres du mouvement Adrikni restent sceptiques quant à la capacité de la société à résoudre rapidement ces problèmes. Ils insistent sur le fait qu’ils ne cesseront pas leur mobilisation tant que les citoyens ne jouiront pas d’une vie décente. En parallèle, une distribution d’eau gratuite organisée par la Sonede a été interprétée comme un signe de la défaillance totale de la société, renforçant ainsi la colère de la société civile.