Le porte-parole de la présidence centrafricaine, Albert Yaloke Mokpeme, s’est exprimé fermement sur l’appel de la MINUSCA à un dialogue inter-centrafricain, soulignant son opinion tranchée quant à la pertinence de cette démarche dans le contexte actuel.
Albert Yaloke Mokpeme affirme : « Je ne pense pas que ça fasse partie du mandat de la MINUSCA de demander un dialogue inter-centrafricain. » Cette déclaration souligne le rejet de l’idée d’un dialogue proposé par l’ONU pour résoudre les tensions en Centrafrique.
Le contexte de cette position est renforcé par les accusations d’autoritarisme et de prévarication contre les dirigeants centrafricains, ainsi que par l’analyse récente de Roland Marchal décrivant la Centrafrique comme un État déliquescent sous la présidence de Faustin-Archange Touadéra.
Dans le contexte actuel, les perspectives évoquées par Albert Yaloke Mokpeme sont axées sur la volonté du gouvernement de diversifier les relations pour amener la paix dans le pays. Il souligne les progrès réalisés et insiste sur la nécessité de passer d’une exploitation artisanale des ressources à une exploitation plus développée au profit du peuple centrafricain.
Un autre aspect abordé est la fracture persistante entre Bangui et les provinces, que Yaloke Mokpeme minimise, soulignant les progrès en matière de sécurité et les préoccupations actuelles axées sur l’amélioration des conditions de vie quotidienne.
Enfin, la sécurité est discutée, notamment la volonté déclarée du groupe MPC de rejoindre le processus de démobilisation-désarmement, suscitant la question de son accueil à Bangui malgré les condamnations en septembre. Yaloke Mokpeme insiste sur la nécessité de rendre des comptes pour les actes criminels, écartant toute idée d’amnistie.