Le 26 juillet 2023, un coup d’État au Niger renversait le président Mohamed Bazoum, entraînant une réaction ferme du Parlement européen, qui adoptait le 23 novembre une résolution condamnant l’acte et la séquestration du chef d’État déchu.
Initiée à Strasbourg, cette décision marque un revirement significatif au sein des 27 membres de l’UE, jusqu’alors divisés sur cette crise. La résolution, soutenue par le groupe Renew, exige non seulement la libération immédiate de Bazoum et de sa famille mais appelle également à son rétablissement dans ses fonctions présidentielles. Cette position reflète l’inquiétude des députés, pour qui le coup d’État a non seulement déstabilisé la gouvernance du Niger mais a également exacerbé la situation sécuritaire régionale.
La suspension par l’UE d’une grande partie de sa coopération avec le Niger, en particulier après les exigences des nouvelles autorités militaires concernant le départ des forces françaises de Niamey, souligne l’ampleur de la crise. Cette mesure témoigne de la tension entre les acteurs internationaux et les répercussions du coup d’État sur la stabilité de la région.
Le retrait significatif de l’armée française, ordonné par les nouvelles autorités, a débuté en octobre. Les troupes se retirent avec précaution, à travers des convois routiers vers le Tchad et des vols quotidiens entre Niamey et la France pour rapatrier troupes et matériel. Ce mouvement, souligné par un responsable militaire français, se déroule conformément aux plans, mettant l’accent sur la sécurité des opérations.
Le Parlement européen va au-delà des déclarations en encourageant le Conseil européen à appliquer des sanctions contre les nouveaux dirigeants du Niger. Cette démarche vise à exprimer la solidarité avec la France, qui a elle-même entrepris des actions similaires en réponse à la chute de Bazoum. La scène politique et sécuritaire au Niger reste tendue, soulignant l’urgence d’une résolution diplomatique pour restaurer la stabilité dans la région.