La Guinée est plongée dans une crise judiciaire majeure, marquée par le boycott des avocats de la défense et l’évasion de quatre accusés le 4 novembre dernier. Ces événements perturbent sévèrement le déroulement du procès des massacres du 28 septembre 2009, laissant planer l’incertitude quant à la reprise des audiences.
Hier, l’audience devant le tribunal criminel a été écourtée en raison du boycott des avocats de la défense. Ces derniers dénoncent le fait de ne plus avoir accès à leurs clients, dont Moussa Dadis Camara, depuis l’évasion survenue début novembre. Cette situation compromet sérieusement le processus judiciaire en cours.
Depuis le 4 novembre, l’administration pénitentiaire a restreint l’accès aux prévenus, notamment à Moussa Dadis Camara, ancien chef de la junte au moment des faits. Les avocats ne peuvent plus préparer les audiences, entraînant une suspension de leur participation au procès jusqu’à ce que leurs droits les plus élémentaires soient respectés.
La date du 4 novembre marque l’évasion de quatre accusés dans le procès des massacres de 2009, provoquant une réaction immédiate de l’administration pénitentiaire qui a restreint l’accès aux prévenus. Cette situation a engendré un climat tendu, exacerbé par le dilemme des avocats de la défense.
Les avocats des parties civiles comprennent le bien-fondé du boycott, soulignant l’importance de l’accès permanent à leur client en matière criminelle. Le parquet du tribunal de Dixinn exprime sa volonté de trouver une solution pour garantir le bon déroulement des audiences, affirmant que le droit de la défense est sacré.
Dans l’attente d’une résolution, l’issue du procès des massacres du 28 septembre 2009 en Guinée demeure incertaine. Les tensions judiciaires persistent, mettant en lumière les défis majeurs liés à l’accès des avocats à leurs clients, un élément fondamental pour assurer un procès équitable.