Une tragédie a frappé les Comores le 28 novembre, laissant la nation sous le choc. Fahad Moindzé, un supporter de 22 ans, a perdu la vie après avoir été touché par des tirs de l’armée lors d’un match de football opposant les Comores au Ghana le 21 novembre. Ce drame a suscité une vague d’émotion et de colère parmi les Comoriens, mettant en lumière des questions cruciales sur la sécurité lors d’événements sportifs.
Fahad Moindzé a été blessé par balle à la tête et a succombé à ses blessures à Dar Es Salam, en Tanzanie, où il avait été évacué par le gouvernement. Les autorités, initialement silencieuses, ont réagi lors d’un point de presse des ministres de la Justice, de l’Intérieur et des Sports. Le ministre de la Justice, Djaé Ahamada Chanfi, a exprimé les regrets du gouvernement face aux conditions choquantes de la mort du jeune supporter, appelant à une vigilance accrue des forces de l’ordre pour éviter de tels drames à l’avenir.
En attendant le rapatriement du corps, des questions émergent au sein de la population sur la présence des Forces comoriennes de défense lors d’un match de football. Le ministre de la Justice a expliqué que les effectifs limités ne permettaient pas le déploiement exclusif de policiers ou de gendarmes, nécessitant ainsi la présence de l’ensemble de la FCD. Une enquête a été ouverte pour élucider les circonstances accidentelles de l’utilisation de l’arme par un militaire, actuellement en détention.
La population exprime des interrogations sur les circonstances exactes de l’incident, soulignant le besoin de clarifications sur la présence des forces armées dans un contexte sportif. Le ministre de la Justice a assuré que l’enquête suivrait son cours, soulignant l’engagement à comprendre pourquoi une arme a été utilisée dans des circonstances où cela était inapproprié. La tragédie a également suscité des interrogations sur les mesures de sécurité entourant les événements sportifs nationaux.
Mardi après-midi, les ministres de la Justice et des Sports se sont rendus à Irohe, le village d’origine de Fahad. Cependant, ils ont été chassés par des jeunes en colère, mettant en évidence la tension et l’indignation qui prévalent dans la communauté locale. Cette réaction souligne la nécessité d’une réponse approfondie aux préoccupations de la population et la demande de justice pour Fahad Moindzé.