La diplomatie américaine intensifie ses efforts dans le Maghreb alors que Joshua Harris, le vice-secrétaire d’État pour le Proche-Orient, a été dépêché en Algérie pour relancer les discussions cruciales autour du Sahara occidental. Cette mission, qui vise à sortir du statu quo, souligne l’importance stratégique que les États-Unis accordent à la résolution de ce conflit persistant.
Dans cette perspective, le diplomate américain se rendra également à Rabat, témoignant ainsi de l’engagement des États-Unis à trouver une “solution pérenne et honorable sans plus tarder”. Cette démarche fait suite à une période de gel dans la normalisation des relations entre le Maroc et Israël, conséquence de la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental par l’administration précédente de Donald Trump.
Alger, soutien indéfectible des Sahraouis du Front Polisario, accueille Harris pour la deuxième fois en moins de trois mois. La première visite remonte à septembre dernier, marquée par la rencontre du diplomate avec les responsables algériens et sa visite aux camps de réfugiés sahraouis à Tindouf, où il a échangé avec les chefs du Polisario.
Cette démarche diplomatique américaine intervient dans un contexte où les États-Unis cherchent à réaffirmer leur engagement au Maghreb malgré les évolutions au Moyen-Orient. Les observateurs estiment que cette initiative montre que, malgré les accords d’Abraham signés en 2020, les États-Unis reviennent sur la scène internationale pour remettre le dossier du Sahara occidental sur la table.