Ce jeudi 11 janvier 2024, la Cour internationale de justice (CIJ) à La Haye a été le théâtre d’une procédure lancée par l’Afrique du Sud. Cette action s’inscrit dans le cadre de la Convention des Nations unies sur le génocide. L’accusation portée par l’Afrique du Sud est sévère : ils affirment qu’Israël commet un génocide dans la bande de Gaza. L’objectif principal de cette première journée était de présenter les arguments en faveur de mesures d’urgence.
Ronald Lamola, ministre sud-africain de la Justice, accompagné d’avocats, a mené une argumentation de trois heures pour étayer l’accusation de génocide en cours à Gaza. Ils ont souligné l’incapacité du Hamas, en tant que non-État, à se présenter devant la CIJ, faisant ainsi peser la responsabilité sur l’Afrique du Sud d’exposer la situation à Gaza. Les souffrances des Palestiniens de Gaza, intensifiées depuis la contre-attaque israélienne, ont été minutieusement décrites par les avocats et juristes.
Ce procès s’inscrit dans un contexte historique et géopolitique complexe. La bande de Gaza, contrôlée par le Hamas, a connu de nombreuses tensions et conflits avec Israël. Les interventions israéliennes, souvent justifiées par la défense contre les attaques du Hamas, ont été marquées par des répercussions humanitaires sévères pour les Palestiniens. Ce conflit prolongé a généré un débat international sur les droits de l’homme et les actions militaires.
L’accent est mis sur l’importance des mesures d’urgence proposées par l’Afrique du Sud. Ces mesures incluent la cessation des opérations israéliennes et l’assurance de l’accès aux besoins fondamentaux pour les Palestiniens. L’exemple de la Gambie, qui avait engagé une procédure similaire contre la Birmanie concernant les Rohingyas, est rappelé comme un précédent potentiellement influent. Cependant, il est à noter que la CIJ prendra du temps pour statuer sur l’existence d’un génocide à Gaza.
Le ministre sud-africain de la Justice a déclaré que, indépendamment des actions précédentes, rien ne justifie les événements actuels à Gaza. Tembeka Ngcukaitobi, avocat de la Haute Cour d’Afrique du Sud, a vigoureusement affirmé l’intention génocidaire d’Israël à Gaza. Les déclarations de ministres israéliens et de membres de l’armée sont citées comme preuves à l’appui de cette accusation.
La suite de l’audience est attendue avec la présentation de la défense d’Israël. L’Afrique du Sud, anticipant un long processus judiciaire, insiste sur la nécessité d’actions immédiates pour protéger les Palestiniens. Cette affaire, indépendamment de son issue, soulève des questions critiques sur la justice internationale, les droits de l’homme et la politique mondiale.