Dimanche dernier, Madagascar a franchi une étape importante avec l’annonce de la composition de son nouveau gouvernement. Ce changement survient moins d’un mois après la prise de fonction du président Rajoelina pour un second mandat. Ce gouvernement, dirigé par le Premier ministre reconduit Christian Ntsay, introduit plusieurs nouveaux membres tout en conservant des figures clés de l’administration précédente.
La nouvelle équipe se compose de 27 ministres et 9 secrétaires d’État. Parmi eux, 15 ministres ont été reconduits, dont 14 conservent leurs anciens portefeuilles. Des personnalités telles que Landy Randriamanantenasoa à la Justice, Rindra Rabarinirinarison à l’Économie et des Finances, et Justin Tokely à l’Intérieur, continuent à occuper des rôles cruciaux. Cette reconduction montre une volonté de stabilité et de continuité dans certaines sphères du pouvoir.
Ce remaniement gouvernemental intervient dans un contexte de défis et d’attentes élevées envers le gouvernement Rajoelina. Après une victoire électorale confortant son second mandat, le président doit répondre aux aspirations de la population en matière de développement, de lutte contre la corruption et d’amélioration des services publics.
Les changements apportés dans le gouvernement visent à renforcer l’efficacité de l’action publique, notamment avec l’intégration de nouvelles compétences issues de divers horizons. L’arrivée de personnalités telles que le général Sahivelo Delphin à la Défense nationale et Rafaravavitafika Rasata aux Affaires étrangères illustre la volonté d’apporter un nouveau souffle et de nouvelles perspectives, notamment dans les domaines de la sécurité et de la diplomatie.
L’annonce du nouveau gouvernement a suscité diverses réactions. Si certains applaudissent la continuité et l’intégration de nouvelles figures, d’autres expriment leur surprise et leur déception, notamment concernant la reconduction de certains ministres impliqués dans des affaires controversées. Les attentes sont fortes, notamment en ce qui concerne la protection de l’environnement, un domaine où la société civile réclame une action plus affirmée.
En prêtant serment, les membres du gouvernement se sont engagés à lutter contre la corruption, une problématique centrale dans l’administration publique malgache. Cette promesse est cruciale pour regagner la confiance de la population et pour mener à bien les projets de développement du pays. La prochaine étape consistera à nommer les neuf secrétaires d’État, un choix qui pourrait apporter des réponses supplémentaires aux défis actuels.