Le Burkina Faso, à travers son président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré, a franchi un pas important dans le secteur de l’industrie extractive avec l’inauguration, mardi, de la toute première usine de traitement des résidus miniers à Ouagadougou. Cette initiative marque un tournant significatif dans la gestion des ressources minières du pays.
Le ministre de l’Energie, des Mines et des Carrières, Yacouba Zabré Gouba, a souligné lors de cette cérémonie l’importance cruciale de cette usine. Malgré le développement rapide de l’industrie extractive au Burkina Faso, il existait un manque notable dans la chaîne de valeur, particulièrement dans le traitement des résidus miniers. Jusqu’alors, ces derniers étaient exportés pour être traités ailleurs, ce qui comportait des risques tant économiques qu’environnementaux pour le Burkina Faso.
Le Burkina Faso se positionne comme un acteur majeur dans le secteur minier, particulièrement dans l’extraction de l’or. Au 31 décembre 2022, le pays comptait 13 mines industrielles d’or, produisant 57,6 tonnes d’or, en plus de 457 kilos issus de l’extraction artisanale. Ces chiffres soulignent l’ampleur de l’industrie minière burkinabè et la nécessité d’une gestion optimale de ses ressources.
Cette nouvelle usine représente non seulement une avancée technologique mais aussi une opportunité économique considérable. En permettant le traitement des résidus miniers sur le territoire national, le Burkina Faso peut désormais capturer davantage de valeur de ses ressources naturelles. Cela pourrait également entraîner une réduction des risques environnementaux associés à l’exportation des résidus miniers.
L’or, principal produit d’exportation du Burkina Faso depuis 2009, représente une part considérable des recettes d’exportation du pays. En 2022, les recettes d’exportation d’or s’élevaient à 2.099 milliards de francs CFA (environ 3,4 milliards de dollars), constituant 73,86% des recettes totales d’exportation. L’ouverture de cette usine pourrait donc avoir un impact significatif sur l’économie nationale.
En conclusion, l’inauguration de la première usine de traitement des résidus miniers au Burkina Faso est un pas en avant vers une exploitation plus responsable et durable des ressources minières. Elle symbolise un engagement vers une meilleure valorisation des ressources nationales et promet des retombées économiques et environnementales positives pour le pays.