La Cour suprême des Comores a officiellement confirmé la réélection du président Azali Assoumani, suite aux élections présidentielles du 14 janvier. Malgré une perte significative de voix, passant de 63% à 57,2%, Assoumani conserve sa position de leader du pays. Cette annonce survient après une révision des scores des différents candidats.
Le taux de participation a également été sujet à révision, augmentant spectaculairement de 16,3% à 56,44%. Pendant ce temps, le principal candidat de l’opposition, Salim Issa Abdillah du parti Juwa, n’obtient que 11,7% des suffrages, une baisse notable par rapport aux chiffres précédemment annoncés. Les autres candidats de l’opposition se partagent le reste des voix, avec des scores oscillant entre 1,6 et 10,6%.
L’opposition a vivement contesté ces résultats, déposant des recours et dénonçant des fraudes. Toutefois, leurs appels ont été jugés « irrecevables » par la Cour suprême. Les candidats d’opposition rejettent unanimement les résultats, accusant le pouvoir d’une « dérive dictatoriale » et critiquant la Cour suprême pour son manque de prise en compte des preuves de fraude électorale.
Face à cette situation, l’opposition ne s’avoue pas vaincue et appelle à la mobilisation, bien que les modalités de cette mobilisation restent floues. Ils sollicitent également le soutien de l’Union africaine pour la tenue de nouvelles élections. Malgré le retour au calme dans la capitale, Moroni, les tensions restent palpables.
De son côté, le gouvernement d’Azali Assoumani, tout en célébrant sa victoire, invite l’opposition à dialoguer. Le ministre de l’Agriculture, Houmed Msaidié, affirme la confiance des Comoriens dans les perspectives d’avenir proposées par le président réélu et appelle à une discussion ouverte sur l’avenir des Comores.
Ce scrutin, couplé à l’élection des gouverneurs des trois îles principales, marque une étape importante pour la politique comorienne. La confirmation de la victoire d’Azali Assoumani et des candidats de son camp met en lumière les défis démocratiques auxquels le pays est confronté, et soulève des questions sur la voie à suivre pour les Comores.