La récente nomination de Marie-Madeleine Mborantsuo en tant que “présidente honoraire de la Cour constitutionnelle” a suscité une vive indignation au sein de la population gabonaise. Cette décision, annoncée par Brice Clotaire Oligui Nguema, marque le retour d’une figure longtemps au cœur de l’institution judiciaire gabonaise.
Marie-Madeleine Mborantsuo, après avoir dirigé la Cour constitutionnelle du Gabon pendant 32 ans, se retrouve au centre d’une controverse à la suite de sa nomination à un poste honorifique. Sa longue présidence à la tête de cette institution essentielle est perçue par beaucoup comme un symbole de l’ancien régime, et sa récente promotion a ravivé des tensions.
Cette controverse survient dans un contexte politique gabonais complexe, marqué par des années de gouvernance sous le système Bongo. L’influence de Mborantsuo sur les institutions judiciaires pendant plus de trois décennies est un aspect crucial de ce contexte, façonnant en partie la structure politique actuelle du Gabon.
La décision de nommer Mborantsuo présidente honoraire a provoqué une vague de réactions sur les réseaux sociaux, reflétant une division dans l’opinion publique. D’un côté, certains y voient un signe de continuité de l’ancien régime, tandis que d’autres considèrent cette nomination comme purement symbolique, sans réel impact sur les affaires nationales.
Face à la montée des tensions, Telesphore Obame Ngomo, conseiller en communication de la présidence de la République, est intervenu pour clarifier la situation. Il a souligné que le décret présidentiel s’inscrivait dans le cadre légal existant et que le titre honorifique accordé à Mme Mborantsuo était justifié.
L’octroi d’avantages tels que la couverture médicale, les frais de voyage et un véhicule de fonction à Mborantsuo a également alimenté le débat. Bien que ces avantages soient prévus par la loi, leur attribution à une figure aussi controversée continue de susciter des critiques et des interrogations au sein de la société gabonaise.