Le Cameroun, quatrième producteur mondial de cacao et troisième sur le continent africain, se distingue dans le secteur cacaoyer par des revenus substantiels pour l’État. Selon le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, la vente de cacao génère annuellement une moyenne de 400 milliards de francs CFA pour le pays. Cette manne financière provient en grande partie de l’exportation de cette précieuse ressource vers les grands centres de transformation mondiaux.
La dynamique de croissance du secteur cacaoyer camerounais est notable, avec des prix au kilogramme ayant atteint des sommets inégalés récemment. En janvier 2024, le prix du kilogramme de fèves a été enregistré à 2 730 FCFA, contre 700 FCFA à la fin de la saison 2016-2017. Ces chiffres témoignent d’une évolution marquante dans la valorisation du cacao camerounais sur les marchés internationaux, soulignant l’importance croissante de ce secteur pour l’économie nationale.
Le Cameroun se positionne avantageusement dans le paysage cacaoyer mondial, derrière des géants comme la Côte d’Ivoire et le Ghana, mais devant le Nigeria. Cette place de choix est le résultat d’une production principalement orientée vers l’exportation, ce qui soulève des enjeux liés à la transformation locale et à la maximisation de la valeur ajoutée au sein du pays.
Le ministre du Commerce met en lumière des facteurs clés tels que la qualité du cacao camerounais et l’organisation des marchés comme éléments fondamentaux derrière la hausse des prix. Il réfute l’idée que cette tendance soit uniquement due à un déséquilibre entre l’offre et la demande. Les campagnes 2021-2022 et 2022-2023 ont enregistré un déficit de l’offre mondiale, mais c’est l’attrait pour la qualité du cacao camerounais qui justifie ces prix élevés, offrant ainsi de nouvelles perspectives pour le secteur.