L’intervention militaire de l’Afrique du Sud au sein de la force de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC) suscite de vives critiques. En dépêchant 2 900 soldats pour combattre le M23, l’Afrique du Sud a vu la mort de deux de ses militaires mi-février, près de Sake, soulevant ainsi un débat national sur son engagement dans ce conflit.
La capacité opérationnelle de l’armée sud-africaine est remise en question. Des voix s’élèvent, notamment celle de Julius Malema, leader de l’EFF, demandant le retrait immédiat des troupes, arguant d’une armée dépassée et mal préparée. L’opposition, y compris l’Alliance démocratique, pointe du doigt une mise en danger des soldats par manque de préparation et d’équipement adéquat, une situation exacerbée par des réductions budgétaires conséquentes.
Le déploiement de l’armée sud-africaine dans le cadre de la mission SADC intervient dans un contexte de tension dans l’est de la RDC. La mort des deux soldats sud-africains a révélé les défis auxquels est confrontée la force multinationale dans cette région marquée par des conflits persistants.
Malgré les critiques, le gouvernement sud-africain et la ministre de la Défense, Thandi Modise, assurent que les troupes sont correctement préparées et que l’effort pour fournir le matériel nécessaire sera intensifié. De son côté, le ministre congolais de la Défense a exprimé sa solidarité, promettant de garantir la sécurité des forces de la SADC.
La rencontre des chefs d’État en Namibie, en marge des funérailles du président namibien Hage Geingob, a été l’occasion de discuter du conflit en RDC et de la participation de l’Afrique du Sud et d’autres pays dans la lutte contre le M23. Cette réunion souligne l’importance de la solidarité régionale et de la coordination pour renforcer l’efficacité de la mission SADC.
Cette situation complexe met en lumière les difficultés rencontrées par l’Afrique du Sud dans sa participation à la mission SADC, entre nécessité de soutenir les efforts de paix dans la région et les critiques internes sur la capacité de son armée à mener à bien cette mission.