Le président du Burundi, Évariste Ndayishimie, a récemment lancé un appel passionné pour améliorer la propreté de Bujumbura, la capitale du pays. Cette initiative fait suite à sa critique virulente du maire de la ville lors des états-généraux du tourisme, où il a souligné que la saleté persistante de la ville constituait un obstacle majeur au développement du secteur touristique.
Le vendredi 8 mars, lors des états-généraux du tourisme, le président Ndayishimie a publiquement dénoncé le manque de propreté à Bujumbura, pointant du doigt le maire, le général Jimmy Hatungimana, ainsi que d’autres responsables présents. Il a exprimé son désarroi face aux déchets jonchant les rues, avertissant que cela dissuaderait les touristes de visiter le Burundi. Son appel direct et sans équivoque a retenti comme un électrochoc dans la ville.
Bujumbura, autrefois connue pour sa propreté, est maintenant confrontée à des défis majeurs en termes d’hygiène urbaine. Des déchets abandonnés dans les caniveaux, des montagnes d’immondices et des égouts obstrués ont terni son image. Cette situation a incité le président à agir fermement pour inverser cette tendance, conscient que la propreté de la ville est cruciale pour attirer les visiteurs et stimuler le tourisme.
Suite à la réprimande publique du président, le maire de Bujumbura a réagi rapidement en lançant une nouvelle opération de nettoyage. Des agents municipaux ont été déployés pour contrôler le nettoyage devant chaque domicile, avec des sanctions immédiates en cas de non-conformité. Cette réaction témoigne de l’impact direct des remarques présidentielles sur les politiques locales.
Malgré ces mesures, de nombreux citoyens expriment leur scepticisme quant à l’efficacité à long terme de cette campagne de nettoyage. Sur les réseaux sociaux, les critiques affluent, soulignant les défis structurels et systémiques auxquels est confrontée la gestion des déchets à Bujumbura. La résolution durable de ce problème reste un défi majeur pour les autorités locales.