Au Tchad, la transition politique n’a pas réussi à résoudre l’une des préoccupations majeures de la jeunesse : l’accès limité au marché du travail. Malgré des espoirs initiaux, le manque de dynamisme économique continue de laisser une grande partie des jeunes, en particulier ceux qui sont diplômés, en marge de l’emploi.
Charlotte, étudiante en licence de communication des entreprises, symbolise l’incertitude qui pèse sur l’avenir professionnel des jeunes Tchadiens. Elle décrit un marché de l’emploi où les connexions personnelles prévalent sur le mérite, reflétant une réalité où les opportunités semblent hors de portée pour la majorité.
Cette situation n’est pas nouvelle. Le Tchad, confronté à des défis structurels et à un environnement économique précaire, peine à offrir des perspectives concrètes à sa jeunesse. La transition politique, bien que porteuse d’espoir, n’a pas encore concrétisé les changements nécessaires pour dynamiser le marché du travail.
Face à cette impasse, de nombreux jeunes, comme Hamza, se tournent vers l’entrepreneuriat ou des activités informelles pour subsister. Ces initiatives individuelles, bien qu’admirables, soulignent l’absence d’un cadre de soutien structuré pour l’entrepreneuriat jeune. Casimir, ancien activiste, appelle à une réelle volonté politique pour favoriser l’égalité des chances et attirer les investissements, essentiels pour revitaliser l’économie et créer des emplois.
L’urgence est claire, le Tchad doit adopter des mesures concrètes pour intégrer sa jeunesse sur le marché du travail. Cela passe par une amélioration de l’environnement des affaires, un soutien accru à l’entrepreneuriat et la mise en place de politiques d’emploi inclusives.