Le Togo se prépare à une transformation politique majeure avec l’adoption d’une nouvelle Constitution par l’Assemblée nationale, marquant le passage du pays à un régime parlementaire. Ce changement, approuvé à une large majorité, signifie la fin des élections présidentielles directes, ouvrant ainsi la voie à la cinquième République togolaise.
Sous ce nouveau régime, le rôle du président de la République sera essentiellement symbolique, élu par le parlement pour un mandat unique de six ans, avec pour missions principales la garantie de l’unité nationale et la continuité de l’État. Parallèlement, le texte introduit la figure du président du conseil des ministres, véritable chef du gouvernement, responsable de la conduite de la politique nationale.
Cette réforme constitutionnelle survient dans un contexte politique où le parti au pouvoir, l’Union pour la République (Unir), domine largement l’Assemblée nationale, en partie à cause du boycott de l’opposition lors des élections de 2018. Elle s’inscrit dans une série de réformes visant à remodeler le paysage politique togolais, déjà marqué par la longue présidence de la famille Gnassingbé.
L’entrée en vigueur de cette Constitution et son impact sur les prochaines élections législatives, prévues le 20 avril 2024, sont attendus avec impatience. Cette réforme pourrait redéfinir les équilibres politiques au Togo, offrant une nouvelle dynamique de gouvernance et peut-être, une chance renouvelée pour une opposition jusqu’ici marginalisée.
Le Togo se tient à l’aube d’une ère nouvelle, avec l’espoir que cette réforme constitutionnelle conduira à une gouvernance plus équilibrée et inclusive. Seul l’avenir dira si ce changement de régime pourra effectivement renforcer la démocratie et la cohésion nationale dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.