Le Gabon franchit une étape décisive dans la modernisation de son système d’identification. Après une interruption de près de dix ans, marquée par l’expiration du contrat avec un fournisseur belge en 2015, le pays s’apprête à introduire une nouvelle carte d’identité nationale électronique. Annoncée le 28 mars par le ministre de l’Intérieur, Hermann Immongault, cette initiative marque la reprise du processus de renouvellement des cartes d’identité à partir du 3 avril, signifiant un progrès notable en termes de sécurité pour les citoyens.
L’élément central de cette nouvelle carte d’identité est son niveau de sécurité « hautement sécurisé », comme l’a souligné le ministre Immongault. Dotée d’une puce électronique, cette carte incorporera l’identité numérique de l’individu ainsi qu’un Numéro d’Identification Personnel (NIP) de quatorze caractères, unique à chaque citoyen. Cette innovation représente un bond en avant dans la protection des données personnelles et la lutte contre la fraude.
Cette modernisation intervient après une longue période d’attente et de préparation. La non-renouvellement depuis 2015 avait créé un vide, exacerbé par les besoins croissants en matière de sécurité et d’identification efficace dans le pays. La rupture avec le prestataire belge avait laissé le système en suspens, rendant cette mise à jour non seulement opportune mais essentielle pour répondre aux standards internationaux de sécurité.
Le processus d’enrôlement débutera par la création du NIP, suivi de l’inscription des citoyens et résidents étrangers à Libreville et ses alentours, où douze centres seront ouverts à cet effet. Une attention particulière sera portée aux personnes n’ayant jamais réalisé de prélèvement biométrique, tandis que des sites mobiles faciliteront l’accès des personnes hospitalisées ou handicapées. Une fois plus de 50% des NIP distribués, l’initiative s’étendra progressivement à tout le pays et même à l’étranger, promettant une couverture et une inclusion maximales.