Dans un effort unifié pour accélérer le processus de transition démocratique au Mali, une trentaine de partis politiques, regroupements politiques, et organisations de la société civile ont publié une déclaration commune le 31 mars 2024. Ils exhortent les autorités de transition à mettre en place rapidement une architecture institutionnelle favorisant l’organisation d’une élection présidentielle dans les meilleurs délais. Cette initiative vise à rétablir l’ordre constitutionnel et à réinsérer le Mali dans le concert des nations, en tant que garant de la stabilité politique et du développement durable.
Les signataires de cette déclaration soulignent l’urgence de sortir le Mali de la situation de vide juridique et institutionnel actuelle, résultant de la fin de la période de transition fixée au 26 mars 2024. Se basant sur la Charte de la Transition révisée et le décret définissant la durée de cette transition à deux ans, ils rappellent les engagements pris par les autorités devant le peuple malien et la communauté internationale. En conséquence, ils demandent la création des conditions nécessaires à une concertation rapide et inclusive pour l’élection présidentielle.
Le Mali a traversé une période de transition délicate, initialement prévue pour un an et demi et ultérieurement prolongée à deux ans, conformément à la législation adoptée en février 2022. Cette phase a été marquée par des défis significatifs, notamment le maintien de la stabilité et la gestion du cadre juridique et institutionnel du pays. Les acteurs politiques et civils soulignent la nécessité de conclure cette période par une transition démocratique efficace.
En réponse à cette situation complexe, les partis politiques et les organisations de la société civile appellent à une mobilisation générale pour faciliter une transition politique ordonnée et démocratique. Ils envisagent la mise en place d’un comité de suivi pour cette initiative, soulignant leur engagement à utiliser toutes les voies légales et légitimes pour parvenir à leurs objectifs. Cette démarche est perçue comme cruciale pour assurer la stabilité politique et le développement durable du Mali.