Face à l’introduction récente d’une taxe de 1 % sur les transactions financières numériques en Centrafrique, une mesure qui a entraîné une augmentation significative des tarifs de transaction de Mobile Money par les opérateurs téléphoniques, le gouvernement centrafricain a réagi. Le ministre de l’Économie numérique a ordonné à Orange Centrafrique de revenir immédiatement à sa grille tarifaire antérieure, suscitant un débat public sur la répercussion des taxes gouvernementales sur les consommateurs.
Le mécontentement populaire s’est intensifié suite à l’augmentation de 300 % des frais de transaction sur les opérations de Mobile Money annoncée par Orange Centrafrique, poussant ainsi le gouvernement à intervenir. Cette hausse des tarifs, perçue comme unilatérale par le ministère de l’Économie numérique, soulève des questions quant à la régulation et à la validation des tarifs de services essentiels par les autorités compétentes.
L’implémentation de la taxe de 1 % sur les transactions financières numériques visait initialement à augmenter les revenus de l’État, mais elle a eu comme effet secondaire une forte hausse des coûts pour les utilisateurs de services de Mobile Money. Cette situation a mis en lumière la délicate balance entre la nécessité de financer les services publics et la protection des consommateurs contre les augmentations de prix excessives.
La situation actuelle appelle à une réflexion plus approfondie sur le rôle de l’Arcep, l’autorité de régulation des communications électroniques et de la poste, dans l’examen et la validation des tarifs des services télécoms. La nécessité de protéger les consommateurs tout en assurant un environnement propice au développement des services numériques est plus que jamais au cœur des préoccupations gouvernementales.