Au Sénégal, une révolution dans la gestion des biens publics est en cours sous la houlette de Bassirou Diomaye Faye, le président récemment élu. Celui-ci vient d’imposer un ultimatum de deux mois aux anciens ministres du gouvernement de Macky Sall pour la restitution des véhicules et logements de fonction. Cette décision s’inscrit dans son engagement à assainir les finances publiques du pays.
La mesure exige que tous les ex-ministres rendent les biens qui leur avaient été attribués durant leur mandat. Selon un communiqué relayé par le quotidien OBS, ces anciens membres du gouvernement ont jusqu’à une date limite pour se conformer, faute de quoi l’État prendra des mesures légales pour récupérer ces biens.
Cette initiative fait suite à des promesses électorales visant à corriger les pratiques de gouvernance jugées laxistes sous les administrations précédentes. Bassirou Diomaye Faye montre ainsi sa fermeté dans la mise en œuvre de sa politique de transparence et de responsabilité en matière de gestion des ressources étatiques.
Le gouvernement de Faye, qui a clairement exprimé son besoin de récupérer les fonds publics, a déjà commencé à bénéficier du soutien de partenaires internationaux. Des rapports indiquent que l’État sénégalais devrait recevoir un financement substantiel de 324 milliards de FCFA de la Banque Mondiale pour pallier le déficit budgétaire, un soutien qui avait été suspendu pendant la période électorale récente, marquée par des tensions.
Ces fonds devraient offrir un répit financier significatif à la nouvelle administration, permettant ainsi de mettre en place des réformes profondes pour stabiliser l’économie. L’engagement des partenaires financiers marque une étape cruciale dans la consolidation des finances publiques et la restauration de la confiance en la gouvernance sénégalaise.
Avec ces mesures strictes et le soutien financier international, le président Faye pose les fondations d’une gouvernance plus rigoureuse et transparente. Ces efforts pourraient non seulement redresser l’économie mais également redéfinir les normes politiques au Sénégal, promouvant ainsi une culture de responsabilité et d’intégrité au sein des institutions publiques.