Le gouvernement camerounais a décidé de prendre des mesures drastiques contre ce qu’on appelle la « flotte de l’ombre », en annonçant le recensement de ses navires. Cette initiative vise à combattre l’utilisation de ses bateaux dans des activités suspectes, notamment le contournement des sanctions économiques internationales.
Face aux allégations concernant des navires battant pavillon camerounais impliqués dans le transport illégal de pétrole, le ministre camerounais des Transports a annoncé un moratoire de six mois sur l’immatriculation des nouveaux navires. De plus, une numérisation du registre maritime est prévue pour renforcer le suivi et la traçabilité.
Les récentes enquêtes ont révélé que plusieurs tankers camerounais ont fréquenté des ports russes, éveillant des suspicions sur leur rôle dans le transport de cargaisons hors des limites imposées par les sanctions internationales. Ces révélations ont poussé le Cameroun à agir pour assurer la conformité de sa flotte avec les normes internationales.
Ces mesures interviennent après des inquiétudes exprimées par l’Organisation maritime internationale et suite à des consultations avec des diplomates internationaux. L’objectif est de garantir que les navires sous pavillon camerounais opèrent dans la légalité, notamment en respectant le plafond de prix fixé pour le baril de pétrole russe.
L’annonce a été bien accueillie par la communauté internationale, qui voit dans ces mesures un pas important vers la transparence et la responsabilité dans le secteur maritime. Les prochains mois seront déterminants pour évaluer l’efficacité de cette politique.
En somme, le Cameroun se positionne comme un acteur responsable sur l’échiquier maritime international. La suspension temporaire des immatriculations et la modernisation du système de suivi sont des initiatives clés pour restaurer la crédibilité et éviter l’exploitation abusive de son pavillon.