L’Union européenne a récemment décidé de durcir les conditions d’obtention des visas Schengen pour les citoyens éthiopiens. Cette mesure, qui rend l’accès à l’Europe plus difficile pour les Éthiopiens, est une réponse directe de l’UE qui souhaite exercer une pression sur l’Éthiopie pour qu’elle facilite le retour des migrants dans leur pays d’origine.
Les nouvelles directives retireront certains avantages précédemment accordés aux Éthiopiens. Les exceptions incluaient des visas à entrées multiples et un délai de traitement accéléré de quinze jours. Désormais, les demandeurs éthiopiens ne pourront obtenir qu’un visa à entrée unique et devront attendre jusqu’à un mois et demi pour le traitement de leur demande. En outre, les détenteurs de passeports de service ou diplomatiques, auparavant exemptés, devront maintenant payer leurs visas.
Cette modification des règles intervient dans un contexte où l’Union européenne reproche à l’Éthiopie de ne pas collaborer suffisamment dans la politique de réadmission des migrants. L’UE exige davantage de coopération, notamment dans la fourniture des documents nécessaires pour faciliter le retour des Éthiopiens qui se voient refuser l’asile en Europe.
La décision, bien que présentée comme temporaire, n’a pas de délai d’expiration spécifié. Elle est similaire à des mesures précédemment appliquées à d’autres pays comme la Gambie et le Bangladesh, ces derniers ayant finalement fait des concessions. Toutefois, l’Éthiopie a exprimé son mécontentement, qualifiant la décision d’injuste et appelant l’UE à la reconsidérer, surtout compte tenu des efforts conjoints pour un retour digne et sécurisé des migrants.
La réaction de l’Éthiopie à cette nouvelle politique pourrait avoir des implications significatives sur ses relations avec l’Union européenne. Alors que l’Éthiopie insiste sur la coopération existante, cette décision pourrait marquer un tournant dans les discussions diplomatiques et les négociations futures entre les deux entités.
Ce durcissement des conditions de visa par l’UE pourrait indiquer une tendance vers une politique migratoire plus stricte à l’égard des pays non coopératifs. Cette approche pourrait devenir un outil de plus en plus courant pour l’UE afin de gérer les flux migratoires et de s’assurer de la coopération des pays d’origine des migrants.