Un sommet consacré aux semences a débuté ce jeudi à Cotonou, au Bénin. L’objectif principal de cette rencontre est d’élaborer une feuille de route harmonisée afin de transformer le secteur semencier du pays. Les travaux se poursuivront jusqu’au 22 juin.
Lors de l’ouverture du sommet, Angelo Djihindo, directeur scientifique de l’Institut national des recherches agricoles du Bénin (INRAB), a souligné l’importance de cet événement. Selon lui, ces trois jours de discussions et d’échanges permettront de poser les bases d’une révolution agricole au Bénin. L’accent sera mis sur la mise en place d’un système semencier économiquement durable pour les cultures prioritaires telles que le riz, le manioc et le soja.
Il est essentiel de rappeler que les semences constituent le premier intrant en production agricole et jouent un rôle crucial dans la durabilité de la production. Elles contribuent significativement, à hauteur de 15 % à 30 % de la production totale, et peuvent même atteindre 45 % avec une gestion efficace des autres intrants. Cette donnée, mise en avant par Djihindo, souligne l’importance stratégique de développer un secteur semencier robuste.
La secrétaire générale du ministère de l’Agriculture, d’Élevage et de la Pêche, Françoise Assogba Komlan, a également pris la parole pour souligner les progrès récents. Elle a noté que grâce à une volonté politique affirmée et des investissements massifs, les productions agricoles béninoises se diversifient et augmentent. En 2023, le Bénin a produit plus de 480.000 tonnes d’ananas, 197.000 tonnes de noix de cajou, 555.000 tonnes de riz, deux millions de tonnes de maïs et 4,4 millions de tonnes de manioc, assurant ainsi la souveraineté alimentaire du pays.
Les perspectives pour le secteur semencier au Bénin sont prometteuses. La feuille de route qui sera élaborée durant ce sommet pourrait poser les bases d’un développement durable et d’une augmentation significative de la productivité agricole. L’objectif est de rendre le secteur semencier plus résilient et capable de soutenir la croissance continue des productions agricoles.
En conclusion, ce sommet sur les semences à Cotonou représente une étape cruciale pour l’avenir agricole du Bénin. Avec des stratégies adaptées et une collaboration renforcée entre les différents acteurs, le Bénin pourrait bien amorcer une nouvelle ère de prospérité agricole, garantissant ainsi la sécurité alimentaire pour les générations futures.