Ce samedi 22 juin marque le début de la campagne électorale au Rwanda, en vue des scrutins présidentiels et législatifs du 15 juillet prochain. Cette campagne s’étendra sur trois semaines, impliquant trois candidats à l’élection présidentielle, dont le président sortant, Paul Kagame, candidat à sa réélection pour un quatrième mandat.
Paul Kagame, au pouvoir depuis 24 ans, a lancé sa campagne à Musanze, la principale ville du nord du pays. Le Front patriotique rwandais, le parti présidentiel, prévoit des meetings presque tous les jours durant toute la période électorale. Les autres candidats à la présidentielle, Frank Habineza, député et fondateur du Parti Vert Démocratique, ainsi que Philippe Mpayimana, employé du ministère de l’Unité nationale et de l’engagement civique, ont également démarré leurs campagnes respectivement à Kigali et dans le district de Kirehe.
Cette campagne électorale revêt une importance particulière car, pour la première fois, les élections législatives se tiennent en même temps que la présidentielle. En 2017, Paul Kagame avait largement remporté les élections avec une affiche électorale similaire à celle de cette année. Cependant, la nouveauté réside dans la synchronisation des deux scrutins, impliquant près de 600 candidats en lice pour les 80 sièges du Parlement rwandais.
Les perspectives pour cette élection sont diverses. Si Paul Kagame reste le favori, les deux autres candidats représentent des voix de l’opposition qui pourraient influencer le paysage politique rwandais. Frank Habineza, avec son parti vert, apporte une perspective écologique et démocratique, tandis que Philippe Mpayimana propose une vision basée sur l’unité nationale.
La mobilisation des électeurs sera cruciale. Les autorités et les partis politiques devront encourager une participation massive afin de légitimer les résultats des scrutins. Les enjeux sont élevés, tant pour la présidentielle que pour les législatives, car ces élections détermineront la direction politique du Rwanda pour les prochaines années.
L’avenir politique du Rwanda dépendra de l’issue de ces élections. Paul Kagame, s’il est réélu, poursuivra probablement ses politiques actuelles. En revanche, une victoire de l’un des autres candidats pourrait apporter des changements significatifs. Les trois semaines de campagne seront donc déterminantes pour l’avenir du pays.