Les dirigeants des 32 pays membres de l’Otan se sont réunis à Washington du 9 au 11 juillet pour célébrer le 75e anniversaire de la signature du traité de l’Atlantique. Ce sommet intervient dans un contexte marqué par les difficultés persistantes de l’Ukraine face à l’agression russe, et les incertitudes politiques autour de Joe Biden.
Lors de ce sommet, les chefs d’État et de gouvernement doivent aborder plusieurs dossiers majeurs, parmi lesquels le soutien militaire et financier à l’Ukraine. La situation sur le front ukrainien, avec une Russie qui gagne progressivement du terrain, nécessite des décisions urgentes. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky espère obtenir des engagements fermes de la part de ses alliés occidentaux, en particulier en matière de systèmes de défense antiaérienne.
Depuis le début de l’invasion russe à grande échelle il y a deux ans, l’Ukraine a vu sa situation se compliquer. Les récentes attaques meurtrières sur plusieurs villes ukrainiennes soulignent la nécessité de renforcer les défenses du pays. Le secrétaire général de l’Otan a souligné que la dissuasion et la défense de l’Ukraine, ainsi que les relations avec les partenaires de l’Otan dans la région indo-pacifique, sont les principaux sujets de ce sommet.
L’avenir de l’Otan, créée en 1949 pour contrer la menace soviétique, dépend en partie de sa capacité à s’adapter aux nouvelles menaces. L’Alliance doit trouver un équilibre entre soutenir l’Ukraine et éviter une escalade qui pourrait la transformer en cobelligérant face à la Russie. Le président Zelensky plaide pour l’obtention de sept systèmes Patriot américains supplémentaires, essentiels pour protéger les civils et sécuriser les futurs avions de combat F-16.
Bien que l’Otan fournisse un soutien non létal, comme du carburant, des rations de combat et des équipements pour contrer les drones, l’organisation ne peut armer directement l’Ukraine. Ce soutien militaire doit venir des pays membres individuellement ou en groupe. L’Ukraine, ayant le statut de partenaire et non de membre, ne bénéficie pas des garanties de sécurité collective prévues par l’article 5 du traité.
Ce sommet pourrait déterminer la future orientation de l’Otan face à la crise ukrainienne. Les décisions prises auront des répercussions non seulement sur la sécurité de l’Ukraine, mais aussi sur la stabilité de l’Europe et la crédibilité de l’Alliance atlantique en tant que garant de la paix et de la sécurité dans le monde.