Les autorités françaises ont décidé de refuser l’accréditation de plusieurs journalistes russes pour les Jeux Olympiques de 2024, suscitant l’indignation de Moscou. Le Kremlin a vivement exprimé cette décision, y voyant une forme de censure contre la presse russe.
Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, a déclaré ce lundi 22 juillet que cette décision était “inacceptable” et constituait une “violation de la liberté de la presse”. Selon l’agence RIA Novosti, cinq de ses journalistes se sont vu refuser l’accréditation pour les JO, ce qui a provoqué une vive réaction de la part de la Russie. Peskov a également appelé les ONG défendant la liberté de la presse à réagir à cette situation.
Les autorités françaises ont justifié leur décision en invoquant des raisons de sécurité. Le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a confirmé que des journalistes russes avaient été écartés à l’issue d’une enquête administrative. Le principal motif avancé est le risque d’espionnage, ainsi que celui de cyberattaques.
L’enquête administrative menée par la France n’a pas seulement ciblé les journalistes, mais aussi le personnel technique et les kinésithérapeutes. Au total, une centaine de personnes originaires de Russie, de Biélorussie, et d’autres pays ont été exclues. En raison du conflit en Ukraine, seulement une quinzaine d’athlètes russes participeront aux Jeux sous bannière neutre et seront exclus de la cérémonie d’ouverture.
Cette décision pourrait avoir des répercussions sur les relations diplomatiques entre la France et la Russie. Moscou pourrait prendre des mesures de rétorsion contre les journalistes français en Russie ou auprès d’autres instances internationales. La réaction des ONG et des organisations internationales de défense de la liberté de la presse sera également scrutée de près.
Les Jeux Olympiques de 2024 à Paris s’annoncent sous haute tension, avec des mesures de sécurité renforcées pour éviter toute menace d’espionnage ou de cyberattaque. Cette exclusion des journalistes russes pourrait également influencer la couverture médiatique de l’événement, impactant ainsi l’image des Jeux et la perception internationale de la France en matière de liberté de la presse.