Mohamed Bazoum, ancien président du Niger, refuse catégoriquement de démissionner malgré un avenir de plus en plus incertain. Depuis un an, il est détenu avec son épouse Hadiza dans une aile de la résidence présidentielle, coupé du monde extérieur.
Renversé par un coup d’État mené par Abdourahamane Tiani il y a un an, Mohamed Bazoum se retrouve désormais sans immunité présidentielle depuis mi-juin, ce qui pourrait conduire à un procès. Malgré cette situation, il reste déterminé à ne pas abandonner sa position, continuant à se battre pour ses idéaux.
Depuis le coup d’État, le Niger est sous le contrôle strict des militaires. Les libertés sont limitées, les partis politiques suspendus et les voix critiques réprimées. Le pays s’est aussi éloigné de ses anciens alliés occidentaux, préférant se rapprocher de la Russie. Bazoum, autrefois soutenu par une partie de la communauté internationale, se trouve désormais isolé.
Malgré les épreuves, Mohamed Bazoum reste actif intellectuellement. Ancien professeur de philosophie, il passe son temps à lire des classiques et des essais contemporains. Cette activité lui permet de garder un lien avec le monde extérieur et de maintenir son esprit vif. Son entourage affirme qu’il est résolu à ne rien lâcher, même après avoir souffert d’une crise de paludisme au printemps.
Bazoum et sa femme vivent dans des conditions strictes, surveillés en permanence. Leurs seules visites sont celles de leur médecin deux fois par semaine, qui leur apporte également de la nourriture et des livres. Malgré ces restrictions, l’ancien président utilise son temps pour se cultiver et réfléchir.
Mohamed Bazoum reste une figure résiliente dans un contexte politique complexe et répressif au Niger. Son refus de démissionner et sa volonté de continuer à s’informer et à réfléchir témoignent de sa détermination face à l’adversité.