Le président togolais Faure Gnassingbé a confirmé le maintien de Victoire Sidemeho Tomegah-Dogbe au poste de Premier ministre. La présidence a annoncé jeudi qu’un nouveau gouvernement sera formé dans les prochains jours, conformément à la nouvelle constitution adoptée en mars.
Cette décision fait suite à la nouvelle charte constitutionnelle, laquelle prévoit la formation d’un nouveau gouvernement. Faure Gnassingbé, en confirmant Tomegah-Dogbe, montre son intention de maintenir une certaine continuité au sein de l’exécutif. Le processus de formation de ce nouveau gouvernement est attendu dans les prochains jours, ce qui devrait permettre d’apporter de nouvelles orientations politiques.
La nouvelle constitution, adoptée en mars, a été source de tensions au Togo. Certains groupes d’opposition et de la société civile ont exprimé leur mécontentement, accusant Gnassingbé de chercher à prolonger indûment son pouvoir. Depuis son arrivée à la présidence en 2005, Faure Gnassingbé a souvent été critiqué pour des réformes perçues comme visant à consolider son emprise sur le pouvoir.
Avec la reconduction de Tomegah-Dogbe, première femme Premier ministre du Togo depuis 2020, le président semble vouloir continuer à s’appuyer sur des figures clés de son parti, l’Union pour la République. Ce parti a d’ailleurs remporté une large majorité lors des élections législatives d’avril, malgré les retards causés par des querelles constitutionnelles. La formation du nouveau gouvernement sera cruciale pour apaiser les tensions et définir l’avenir politique du pays.
Le Togo a une longue histoire de gouvernance par la famille Gnassingbé. Faure Gnassingbé a succédé à son père, Gnassingbé Eyadema, qui a pris le pouvoir en 1967 après un coup d’État. Cette continuité familiale a souvent été au centre des critiques, avec de nombreuses accusations de népotisme et de gouvernance autoritaire.
Alors que le pays attend la formation du nouveau gouvernement, les regards se tournent vers les réformes promises et la manière dont elles seront mises en œuvre. Les prochaines semaines seront décisives pour mesurer l’impact de ces changements et la capacité du gouvernement à répondre aux aspirations du peuple togolais.