Les inondations continuent de ravager le Tchad, et la capitale, Ndjamena, n’est pas épargnée par ce désastre. Des quartiers entiers sont sous les eaux, des maisons se sont écroulées, laissant des centaines de familles sans abri. Le service national de météorologie prévoit d’autres précipitations dans les jours à venir, intensifiant encore les inquiétudes des habitants.
Les résidents de Ndjamena, comme Israël Yamadji, sont directement affectés par cette situation. Vivant dans le quartier de Farcha, dans le 1er arrondissement, Yamadji a vu sa maison s’effondrer sous l’effet des pluies torrentielles du 17 août. Forcé de quitter la ville avec sa famille, il exprime sa colère et son désespoir face à une situation qu’il juge insoutenable, demandant des solutions durables pour mettre fin à ces catastrophes récurrentes.
Cette crise n’est malheureusement pas nouvelle pour les habitants de Ndjamena. En 2022, des pluies similaires avaient déjà causé d’importants dégâts, détruisant des habitations et dévastant les cultures. Aujourd’hui, les bassins de rétention de la capitale sont déjà saturés, et la menace d’inondations supplémentaires plane sur la ville.
Les habitants de la capitale, dont ceux du quartier de Boutalbagar, où la pirogue est devenue le seul moyen de transport, lancent un appel désespéré à l’aide du gouvernement. Beaucoup se sentent abandonnés, sans aucune assistance pour faire face à cette crise. Ils réclament des actions concrètes et immédiates pour atténuer les souffrances engendrées par ces inondations.
Face à cette situation critique, les observateurs demandent au comité de gestion des inondations de renforcer leurs efforts afin d’éviter une répétition du scénario de 2022. L’état actuel des bassins de rétention, déjà pleins, et les prévisions de nouvelles pluies ajoutent une pression supplémentaire sur les autorités tchadiennes.
La situation dépasse largement le cadre de la capitale. Selon le Ministre de l’Aménagement du Territoire, Mahamat Assileck Alata, entre 200 000 et 300 000 personnes ont été déplacées à travers le pays en raison des inondations. Toutes les provinces tchadiennes ont été affectées depuis le début des pluies diluviennes à la fin juillet, et l’impact sur la sécurité alimentaire et la santé publique inquiète profondément les organisations humanitaires, telles que Médecins sans frontières.
L’avenir du pays reste incertain alors que les inondations continuent de menacer la vie de milliers de Tchadiens, exigeant une réponse urgente et coordonnée pour éviter une catastrophe humanitaire encore plus grande.