Le 28 août, un tribunal de Kigali a décidé de rejeter la demande de libération conditionnelle de Davis Manzi, un entrepreneur rwandais accusé de fraude, de blanchiment d’argent et d’opérations illégales liées au commerce de devises étrangères en ligne. Manzi est accusé d’avoir convaincu plus de 500 personnes d’investir près de 10 millions de dollars dans une entreprise frauduleuse.
Cette décision du tribunal de première instance repose sur la gravité des charges retenues contre l’entrepreneur, qui ne satisfait pas aux critères nécessaires pour une libération conditionnelle. Le tribunal a estimé que le maintien en détention provisoire de Manzi est justifié, en attendant la tenue de son procès, en raison des accusations sérieuses et du nombre important de victimes.
Davis Manzi est au cœur d’un scandale financier qui a secoué le Rwanda. En 2022, il avait réussi à convaincre des centaines d’investisseurs de placer de grosses sommes d’argent dans une entreprise promettant des rendements élevés en peu de temps. Toutefois, de nombreux investisseurs se sont retrouvés floués, certains ayant perdu la totalité de leur capital, tandis qu’une minorité a pu récupérer des dividendes.
L’affaire Manzi est suivie de près par les autorités et les investisseurs concernés. En début d’année, l’Autorité des marchés financiers du Rwanda a pris des mesures pour réguler le commerce des devises étrangères, cherchant à renforcer la transparence et à protéger les investisseurs. Cette affaire souligne l’importance de ces régulations pour éviter de futures fraudes.
L’avenir de Davis Manzi reste incertain alors qu’il attend son procès en détention. Son avocat avait plaidé pour une libération conditionnelle, arguant que cela permettrait à son client de travailler pour rembourser les investisseurs lésés. Cependant, la justice rwandaise a jugé que les risques liés à sa libération étaient trop élevés, laissant les victimes dans l’attente d’une résolution judiciaire.