L’Égypte, l’Érythrée et la Somalie ont décidé de coopérer pour renforcer les capacités de l’armée somalienne et des institutions de l’État somalien. Cet engagement, officialisé le 10 octobre 2024 à Asmara lors d’une rencontre entre les dirigeants des trois pays, vise à aider la Somalie à répondre aux défis de sécurité, tant internes qu’externes.
Ce partenariat se concrétise par une collaboration approfondie et une coordination renforcée entre les trois pays. Les efforts se concentreront sur le renforcement des institutions somaliennes afin de lutter efficacement contre le terrorisme sous toutes ses formes, ainsi que sur la protection des frontières terrestres et maritimes du pays. En outre, un comité tripartite des ministres des Affaires étrangères sera formé pour superviser la mise en œuvre des objectifs communs.
Cette initiative intervient dans un contexte de dégradation de la situation dans la Corne de l’Afrique, marqué par la détérioration des relations entre l’Éthiopie et le gouvernement fédéral somalien. En début d’année, un accord controversé entre l’Éthiopie et le Somaliland, non reconnu par Mogadiscio, avait permis à Addis-Abeba d’accéder à la mer Rouge. En réponse, le président somalien a promulgué une loi annulant cet accord, exacerbant ainsi les tensions régionales.
De plus, en août, l’Égypte et la Somalie avaient déjà signé un accord de coopération militaire, jetant les bases de cette nouvelle alliance. Le président égyptien avait alors réaffirmé la volonté de son pays de garantir la sécurité de la Somalie, refusant de permettre que celle-ci soit compromise par des acteurs extérieurs.
La coopération entre l’Égypte, l’Érythrée et la Somalie représente une tentative ambitieuse de répondre aux nombreux défis qui affectent la région. En unissant leurs efforts, ces trois pays espèrent non seulement renforcer la sécurité en Somalie, mais aussi prévenir une escalade des tensions qui pourrait déstabiliser davantage la Corne de l’Afrique. La formation d’un comité tripartite des ministres des Affaires étrangères pourrait contribuer à une meilleure coordination des efforts pour faire face à cette crise.