En Guinée, de plus en plus de personnes soutiennent l’idée que le général Mamadi Doumbouya se présente à l’élection présidentielle. Bien que le chef de la junte n’ait pas encore exprimé clairement son intention de devenir président, de nombreux membres du gouvernement et des institutions de l’État prennent des initiatives pour encourager cette candidature.
Le soutien envers Doumbouya se manifeste par de nombreux événements publics. Récemment, à Forécariah, une marche de soutien et un tournoi de football ont été organisés. Mamadi Doumbouya a également demandé à ses ministres de présenter publiquement leurs résultats et d’accélérer le programme de développement appelé “Simandou 2040”.
La Guinée est dans une phase de transition depuis que Mamadi Doumbouya a pris le pouvoir il y a trois ans. À l’origine, il avait promis de ne pas se présenter à une élection présidentielle, mais son silence actuel et l’engouement de ses partisans rendent la situation incertaine. De plus, le recensement de la population et la préparation des listes électorales ne sont pas encore achevés, ce qui complique l’organisation d’élections.
Les perspectives pour la Guinée restent floues. Le porte-parole de Mamadi Doumbouya, le général Amara Camara, a déclaré que Doumbouya avait le droit de se présenter à l’élection présidentielle. Le porte-parole du gouvernement a même affirmé que la candidature de Doumbouya semblait évidente et qu’aucun autre candidat ne pourrait vraiment rivaliser avec lui.
Les soutiens pour Mamadi Doumbouya se multiplient à travers le pays. Par exemple, un tournoi de football a été organisé à Labé, et à Nzérékoré, le maire par intérim a créé un mouvement de soutien. À Kankan, des élèves ont même été obligés de participer au lancement d’une Alliance des femmes en faveur de Mamadi Doumbouya.
Malgré tous ces soutiens et initiatives, Mamadi Doumbouya n’a toujours pas annoncé s’il sera candidat ou non. Alors que les conditions pour organiser des élections ne sont pas encore réunies, ces initiatives ressemblent à une campagne qui se prépare discrètement, laissant les Guinéens dans l’incertitude quant à l’avenir politique du pays.