La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a entamé ce mardi à Lomé une série de réunions pour trouver des solutions à la cherté des vols dans la région. Ces assises, qui s’étendront sur quatre jours, ont pour objectif principal de discuter des moyens de réduire les coûts liés aux redevances et taxes aéroportuaires, perçus comme l’une des principales barrières au développement du secteur aérien en Afrique de l’Ouest.
Les réunions réunissent à Lomé les ministres de l’aviation, les directeurs généraux de l’aviation civile, ainsi que les principaux responsables et parties prenantes de l’industrie aérienne. L’objectif de ces assises est d’engager des réformes substantielles, notamment pour réduire les coûts opérationnels et harmoniser les protocoles de sécurité. L’enjeu est d’envisager une réduction des taxes et redevances aéroportuaires qui pèsent lourdement sur le prix des billets d’avion et rendent le transport aérien inaccessible pour la majorité des citoyens de la région.
L’Afrique de l’Ouest est l’une des régions où les coûts des voyages en avion sont les plus élevés, principalement en raison des nombreuses taxes imposées par les gouvernements et des redevances des opérateurs aéroportuaires. Cette réalité a été dénoncée par la CEDEAO et confirmée par des rapports du Conseil international des aéroports (ACI). Ces charges, qui peuvent parfois dépasser les 100 dollars par passager, ont un impact négatif majeur sur la compétitivité des compagnies aériennes régionales qui peinent à rivaliser avec les transporteurs étrangers.
L’initiative de la CEDEAO s’inscrit dans une dynamique plus large visant à renforcer l’intégration régionale à travers la création du Marché unique du transport aérien africain (MUTAA). Cette initiative est également envisagée comme un levier pour la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). La réduction des coûts des voyages aériens pourrait ainsi faciliter le développement du tourisme, du commerce, ainsi que l’accès à des services essentiels tels que la santé et l’éducation, tout en favorisant la libre circulation des personnes.
Les différents acteurs présents à Lomé ont pour mission de proposer des solutions concrètes afin de permettre une baisse rapide des tarifs. Cela implique la participation active des autorités aéroportuaires, des gouvernements, ainsi que des opérateurs privés du secteur. Les premières recommandations devraient être formulées avant la fin de cette rencontre, avec une mise en application prévue dans les mois à venir.
La CEDEAO espère que ces réformes rendront les vols plus abordables et relanceront les compagnies aériennes locales, renforçant ainsi la compétitivité et l’attractivité du secteur. La volonté est de transformer l’aviation ouest-africaine en un moteur de développement économique et d’intégration régionale.