La Mission des Nations unies au Mali (Minusma) a officiellement terminé son travail. Le 15 novembre, le camp de Bamako, qui était la dernière base sous contrôle de l’ONU, a été remis aux autorités de transition maliennes. Cela marque la fin de dix ans de présence de l’ONU au Mali, depuis que la mission avait été lancée en 2013 pour aider le pays pendant une période très difficile.
Les responsables maliens et les représentants de la Minusma ont salué la coopération qui a permis de faire ce retrait de façon ordonnée et même plus tôt que prévu. Dans un communiqué publié le 14 novembre, le ministère malien des Affaires étrangères a parlé des “efforts communs” qui ont mené à un “succès partagé” pour ce processus, malgré les nombreux défis rencontrés. Initialement, la fin de la mission était prévue pour le 31 décembre 2024, mais tout a été achevé plus tôt grâce à la volonté de toutes les parties d’accélérer les choses.
La Minusma avait été mise en place en 2013, après une grave crise de sécurité suite au coup d’État de 2012 et à l’insurrection armée dans le nord du pays. La mission avait pour but de stabiliser le Mali, d’aider à la réconciliation nationale et de protéger les civils. Son mandat a officiellement pris fin le 31 décembre 2023, après une demande des autorités maliennes en juin de la même année. Depuis cette date, la mission ne menait plus d’activités sur le terrain.
Le retrait de la Minusma signifie que le Mali doit maintenant faire face seul à des problèmes de sécurité toujours importants. Le gouvernement malien a déclaré qu’il continuerait de faire tout le nécessaire pour sécuriser le pays, en se basant notamment sur ses nouvelles alliances, comme celle avec la Russie. Les priorités du gouvernement sont la transition politique et la lutte contre les groupes armés présents sur le territoire.
L’équipe qui s’est occupée de la liquidation de la Minusma a également souligné l’importance du transfert des infrastructures et des ressources aux autorités maliennes. Ce transfert symbolise que l’État malien reprend le contrôle de ses infrastructures stratégiques. Par ailleurs, ce retrait s’inscrit dans un contexte où la présence étrangère au Mali est en train de se réorganiser.
Enfin, plusieurs experts pensent que la fin de la mission de l’ONU pourrait aggraver les problèmes de sécurité, surtout pour les civils. Alors que certains estiment que la Minusma n’était plus efficace, d’autres craignent que son départ laisse un vide que les forces maliennes devront combler à un moment critique.